10 bonnes raisons d’aimer la Finlande #8

 

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Une intervention filmée de Paul Robert : http://enseigner.ens-lyon.fr/?article8/le-systeme-educatif-finlandais

Son livre : http://www.esf-editeur.fr/detail/571/la-finlande—un-modele-educatif-pour-la-france–.html

Le livre d’Angélique del Rey : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-__l_ecole_des_competences-9782707176707.html

Et sinon, vous avez vu, j’ai changé l’habit du blog !

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Très bon, comme d'habitude. Voici une longue liste de liens sur le système éducatif finlandais : http://www.salutfinlande.net/forum/viewtopic.php?f=54&t=4786 J'y ajoute un lien vers cet article de ton blog.

SalutFinlande

Une question sur PISA: quelle méthodologie pour comparer les niveaux à l'échelle internationale, sachant que l'on peut dans chaque discipline mettre l'accent sur tel ou tel aspect, ou se dire qu'on l'enseignera plus tard?

DM

Bonne question. Des exemples d'exercices ici : http://pisa-sq.acer.edu.au/ Deux extraits de l'article Wikipédia : "Comme les concepteurs de l'étude PISA ont dû se poser la question des compétences nécessaires à des jeunes de 15 ans pour faire face au monde d'aujourd'hui, avant de mettre en place les protocoles d'évaluation, il s'avère que le Haut Conseil de l'Éducation Nationale a bien dû admettre que l'Éducation Nationale n'a jamais posé la question en ces termes, - les compétences à acquérir à 15 ans. L'école française vise des savoirs acquis, matière par matière : ceci aboutit à enseigner par exemple les Mathématiques non comme un outil au service d'apprentissages futurs, mais comme une discipline en elle-même. D'où le malaise face aux résultats PISA d'une partie des enseignants français." "Les critiques soulignent la difficulté à comparer des systèmes éducatifs différents, animés de philosophies différentes, et donc à exploiter les résultats des tests. Ainsi en France, l'APMEP (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public), notant les meilleures performances des élèves finlandais aux tests de mathématiques, souligne-t-elle la différence entre l'enseignement français, soucieux de développer l'« accès à l'abstraction, à la symbolisation, à la rigueur », et l'enseignement des mathématiques appliquées au réel et aux situations concrètes tel qu'il se pratique dans d'autres pays : « rien ne prouve que l'accent mis sur les mathématiques du « réel » soit corrélatif d'avancement dans le développement de compétences spécifiques dans le domaine mathématique15 »."

janine

ENCORE ! Bon d'accord, j'ai qu'à lire le livre. Ce nouveau design est très joli.

Roxanne B.

Il m'est dernièrement arrivé un petit incident: dans une discussion avec une collègue, il s'est avéré que celle-ci était encore maintenant traumatisée par sa note de français au baccalauréat, qu'elle a pourtant passé il y a environ quinze ans. Comme quoi, l'enseignement secondaire français traumatise à long terme. @Janine: L'enseignement français favorise chez les élèves une approche cloisonnée où ils ne voient pas les rapports entre disciplines, ou entre ce qu'ils ont vu dans une discipline et la situation pratique. Je m'en suis aperçu quand j'enseignais en DEUG MASS : les étudiants ne voyaient pas le rapport entre le calcul matriciel vu en maths et la géométrie la plus pratique, ne voyaient pas le rapport entre les matrices des maths et les calculs que l'on pourrait faire en info, et soutenaient que, bien qu'ils aient des cours d'anglais obligatoire, ils ne pouvaient pas lire une documentation en anglais en cours d'info parce que l'anglais c'est l'anglais et l'info c'est l'info, etc. Je n'ai pas le souvenir d'avoir suivi des cours magistraux tels que votre amie finlandaise décrit (recopier ce que dit le prof). En revanche, j'ai vu de tels cours "de l'extérieur" en passant devant des salles de cours (p.ex. à l'IEP); je trouve cela très bizarre, ce(tte) prof assis(e) qui lit son cours, avec de jolies phrases, et les étudiants qui copient religieusement (vous allez dire que j'exagère etc. mais ça me semble assez spécifique LSHS comme façon de faire). À côté de ça, j'ai l'air du prof joué par Robin Williams dans le _Cercle des poètes disparu_...

DM

Une question: comment ça se passe pour les élèves en situation de handicap ?

Hebi

@David : Je vais dire que vous faites une fixette :)

janine

@Hebi: Je vais regarder dans le bouquin et je reviens vous dire.

janine

@Janine: C'est un simple constat - les cours ou conférences préparés et lus soigneusement, avec le bon ton et un débit suffisamment lent pour que les étudiants recopient, je n'ai vu ça qu'en LSHS. Plutôt que de me taquiner, que pensez-vous de ce fait: que des adultes en soient encore à remâcher leur lycée et leur baccalauréat 15, 20 ans après?

DM

Sur l'aspect déconnexion théorie/réalité : dans mon domaine scientifique, le cliché sur les français est qu'ils développent une théorie mathématique absconse pas forcément reliée aux besoins réels... ;-)

DM

Je ne suis pas prof, mais fille de, et le soucis c'est qu'on compare deux systèmes trop différents. En tout cas, pour l'école primaire. pas trop possible de faire des classes de 20, et surtout, la France à faire face à quelque chose que la Finlande ne vit pas ( ou très peu ) : l'immigration. En Fr, bcp d'élèves étrangers qui arrivent sans parler le français, difficile de faire des cours avec la participation de chaque élève etc etc... Forcément, ça fait des élèves "moins bons" qui redoublent, juste le temps de leur adaptation ( difficile de passer d'une école portugaise à une école française sans soucis). Après le système Fr a bien des couacs, mais le système Finlandais ne peut pas s'appliquer en Fr non plus.

Lucie

@Hebi: en feuilletant le livre, je n'ai trouvé qu'un passage qui évoquait rapidement la question, intitulé "Des réponses adaptées aux besoins spécifiques des élèves" (p.76). En gros, 1/3 des élèves reçoivent "des aides spécifiques" qui peuvent prendre la forme de séances en plus de l'école, d'éducation spéciale à temps partiel, d'interventions de la part d'enseignants spécialisés... Un plan individuel d'éducation est établi en collaboration avec la famille pour cerner les besoins particuliers de l'élève. Il est notamment écrit "Lorsque les difficultés sont trop sévères pour envisager l'intégration [dans les structures scolaires "ordinaires"] même partielle de l'élève (handicap moteur ou mental lourd, troubles émotionnels et comportementaux importants, maladie grave) l'élève est orienté vers des institutions spécialisées et reçoit une éducation adaptée, fondée non plus sur les disciplines du programme général, mais sur des ''domaines d'activité'' dans lesquels on cherche à développer les compétences motrices, sociales, cognitives et langagières de l'enfant, ainsi que son adaptation à la vie quotidienne." (p.78)

janine

@Lucie: il y a un passage dans le livre de Paul Robert sur "l'intégration des élèves immigrants" (p.79). Je vous cite qques passages: "Jusque dans les années 1980, la Finlande ne connaissait que très marginalement le phénomène de l'immigration. Les choses ont commencé à changer avec l'effondrement de l'empire soviétique voisin, qui a entraîné un premier afflux d'immigrants russes. Par la suite, la Finlande n'est pas restée complètement à l'écart des mouvements de populations qui ont suivi l'élargissement de l'Europe et la multiplication des échanges internationaux." Les chiffres suivants sont donnés: proportion d'étrangers vivant sur le sol finlandais: 2.5% en 2008, prévision de 5,6% en 2020. La politique de la Finlande en matière d'éducation sur cette question "on pense que les nouveaux arrivants s'intégreront d'autant mieux qu'on n'aura pas cherché à les assimiler de force , en les coupant de leurs racines linguistiques et culturelles (...) aussi, un enseignement de la langue d'origine est -il prévu dans la majorité des programmes à destination des immigrants [52 langues, 2h par semaine, à plus de 100 000 élèves étrangers, dans 80 municipalités: voir l'article "Les élèves nouveaux arrivants en Finlande" d'A. Tanzi-Albi, Les Cahiers Pédagogiques) (...) sur le plan scolaire, une phase d'adaptation d'un an est ménagée, durant laquelle l'élève nouvellement arrivé reçoit un enseignement intensif d'une des deux langues nationales (finnois ou suédois). Il est alors en mesure de rejointe une classe normale avec un plan d'éducation individualisé" . L'auteur note ensuite que malgré ces efforts, certaines difficultés apparaissent (inégalités selon les municipalités et établissements etc.).

janine

Ton article est super intéressant! et je pense que l'on devrait s'inspirer de ce modèle qui met l'enfant en confiance et dans de bonnes conditions pour étudier :) C'est intéressant de noter que les dépenses pour l'Education Nationale sont les mêmes mais mieux réparties :) Bisous!

La Ptite Bulle d'Elo

Le roman "Les 7 frères" d'Alexis Kivi est le premier roman écrit en langue finnoise. Je pense donc aussi que le roman "Les trois frères" est une affabulation de Paul Robert.

Santeri

Autre remarque: méfiez-vous des histoires de systèmes "plus efficaces" où l'on dépense plus pour la mission et moins pour le support (administratif etc.). Cela peut simplement vouloir dire que, dans ces systèmes, ce sont les personnels chargés de la mission (p.ex. d'enseignement) qui accomplissent les tâches administratives... Au contraire, un système avec du personnel administratif compétent et motivé permet aux personnels chargés de la mission principale de se consacrer à celle-ci.

DM