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Dire un truc

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Les raisins de la colère ? Très très intéressante cette note !

Canel

Bravo :) (et merci)

janine

heu... Les "salades"? huhuhu!

personne

Il m'est nécessaire de vous confier que j'ai trouvé votre propos juste et beau ; apte à rendre moins bête ; merci.

Kant Kawai

Ce que dit Lorde résonne avec ça dans mes oreilles. http://michelcloup.bandcamp.com/track/cette-col-re

Raisons de la colère

C'est pas ça ! Mais c'est pas mal.

janine

Recycler la colère !

janine

comme d'habitude, j'adore !!! Et pour la devinette je dirais "les raisins de la colère" :D

David

Oui ! C'est ça ! (sachant que je l'ai même pas lu)

janine

C'est un peu la question des recrutements universitaires: ne faut-il tenir compte que de la valeur scientifique, ou aussi de "l'interface" des gens?

DM

En France, on se moque souvent de l'usage américain des hyperboles positives (tout est "exciting" etc.), mais peut-être sommes-nous au contraire trop négatifs, à toujours envisager d'abord le mauvais côté des choses et surtout à le faire remarquer aux autres. Cela crée des inhibitions. Exemple: l'enseignement des langues dans le secondaire fait la part belle à la grammaire, et les enseignants reprennent les fautes. Or, est-ce si important, si le but est de parler?

DM

Je me souviens que pendant l'un de mes premiers cours d'anglais de lycée, la prof nous avait fait remarquer qu'à la question "comment travaille ton enfant à l'école?" les Anglais et les Américains allaient répondre très différemment, mais qu'en fait, ils voudraient dire la même chose. Les anglais répondraient "She/He's OK" et les américains "Oh you should see that, it's wonderful, she/he's AMAZING, etc.".

janine

Les raisins de la colère, mais bon ça a déjà été dit. Y a de sacrées perles en dessin encore une fois ! J'attends avec impatience ton premier album. Les visions très imagées de la parole éthique des soufis et des bouddhistes sont vraiment super et mériteraient qu'on en parle davantage en Occident :D

Roxanne B.

Jolie petite note. Mais Kant ne devrait pas faire le malin. Car quand Jean-Luc lui demande s'il peut le cacher, Kant lui a menti en répondant oui. S'il disait toujours la vérité, il aurait du lui dire qu'il ne pourrait pas le cacher, car il ne saurait mentir, même à des vilains. Et Jean-Luc aurait eu une chance de s'en tirer, et Kant ne serait pas resté dans l'histoire de la philosophie comme UN GROS MENTEUR HYPOCRITE QUI PRETEND DIRE TOUJOURS LA VERITE ALORS QU'IL MENT QUAND CA L'ARRANGE. :^))) Sacré Kant ! Merci pour cette note fort instructive. Les raisons de la colère... :^) Bien vu !

David

Je soupçonne Kant d'avoir pris "cacher" dans un sens très étroit (dérober à la vue = il n'est plus dehors, il est dans la maison) exprès pour que ce pauvre J-L se fasse pincer.

janine

Je vais essayer de me faire embaucher pour faire les pubs Oasis, j'ai un bon feeling avec les fruits qui parlent.

janine

Il me semble que dans _Les misérables_ une religieuse ment éhontément à la police pour pouvoir cacher Jean Valjean. Hugo, anti-Kantien?

DM

Je n'ai rien lu sur la réception de Kant par Hugo mais intuitivement j'aurais dit que c'était vraiment pas le même style de gars. Et pourtant : http://victor-hugo.lu/cgi-bin/baseportal.pl?htx=/textes&txts=det&Id==7

janine

Bravo ! Ça éclaircit un peu ce méli-mélo de philosophes et de fruits ! :-)

Mochel

@ DM : Autant que je me souvienne, c'est au début des Misérables. Un évêque (et non pas une religieuse) héberge Jean Valjean (qui vient alors de s'enfuir du bagne) pour la nuit. Au matin, Jean Valjean part subrepticement en volant l'argenterie de l'évêque, histoire d'avoir de quoi subsister un peu. Il se fait arrêter par la police, qui le soupçonne d'avoir volé ces couverts et, apprenant qu'il a passé la nuit chez l'évêque, le ramène là-bas pour le confronter à sa victime. Et là, l'évêque engueule les policiers, indique qu'il a lui-même donné cette argenterie au vagabond, et gronde gentiment ce dernier pour n'avoir pas emporté aussi les chandeliers alors qu'il les lui avait aussi donnés. Il lui met tout ça dans les mains de force. C'est "la révélation" pour Jean Valjean, qui comprend que tout le monde n'est pas cynique et égoïste, et qui décide de devenir un homme droit et un redresseur de torts. Je raconte tout ça de mémoire, alors je me goure sans doute pour des détails, mais c'est l'esprit général du chapitre. ------------------- Par ailleurs, la controverse entre Kant et Benjamin Constant est très intéressante, et certains arguments de Kant se tiennent. C'est assez subtil, et renvoie à la chaîne générale des actions humaines : à ce titre, ça peut être rapproché du "non-agir" du taoïsme et du bouddhisme, qui ne consiste sûrement pas à ne pas agir, mais à agir quand on est sûr que l'acte améliore l'harmonie du monde. Car une colère peut être destructive, et, comme le dit bien ce billet, cela est alors à éviter. Le mensonge bien-intentionné (dans la controverse de Kant et BC) peut également être destructif (si le fugitif est un criminel, et que le fait de l'avoir caché lui permet de commettre d'autres crimes), et le problème de Kant c'est : comment le savoir ? Son choix de dire "dans le doute, dire la vérité" est assez proche du non-agir ("quand un acte risque de détruire, l'éviter"). Cela étant, je ne partage pas le choix rigide de Kant. Mais il a le mérite de poser de bonnes questions.

Jacques C

Oui, il y a d'ailleurs des expériences de pensée en philosophie morale qui sont éclairantes sur cette distinction "agir/non-agir". Par exemple, dans _L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine_ de R. Ogien, il évoque l'expérience de pensée du conducteur qui a, dans sa voiture, 5 personnes brûlées qu'il doit emmener à l'hôpital rapidement : s'il fait le moindre arrêt ou détour, les 5 personnes meurent. On demande aux gens : cas n°1 : "une autre personne est en train de mourir sur le bord de la route, faites-vous un stop pour aller l'aider ? Si vous ne le faites pas, la personne décède, mais si vous le faites , les 5 personnes dans la voiture décèdent." et cas n°2 "une personne est en train de traverser sur votre route, et si vous vous arrêtez / vous l'évitez, vous perdez du temps et les 5 personnes à l'arrière décèdent. Si vous ne l'évitez pas, vous la tuez. Est-ce que vous l'évitez ou vous l'écrasez?". Les gens ont des réponses très différentes selon s'il s'agit de non-agir (cas n°1, laisser mourir) ou d'agir (cas n°2, tuer) ; et la logique conséquentialiste (la meilleure action est celle où je sauve le plus de vies) est mise à mal dès qu'il s'agit de tuer intentionnellement quelqu'un. La question est de savoir si on n'est responsable que dès qu'il y a de l'agir, ou également responsable dans le non-agir.

janine

Je crois qu'on est nombreux à attendre avec impatience le moment où on pourra kickstarter ton premier livre.

Oasis France S.A.

C'est fou que tu écrives ça maintenant, j'ai reçu un message me proposant quelque chose y'a moins d'une heure :) (ne fais pas cette tête)

janine

@Jacques C. : de mémoire, ça arrive avec les couverts en argent de l'évêque, et avec Valjean planqué comme jardinier dans un couvent de nonnes à Paris.

DM

12 grappes en colère ! mais tu ne les as pas toutes dessinées :o ...

Scons Dut

C'est pas ça ! :D

janine

J'ai retrouvé la sœur qui ment pour la toute première fois pour Jean Valjean ! C'est la sœur Simplice, de Montreuil-sur-mer, à la fin du Tome I, qui ment à Javert. Bon, Valjean se fait quand même arrêter, mais seulement après avoir caché son argent.

Charly

Les bières ?

DJAÚSÐR

Super article en tout cas.

DJAÚSÐR

Le bac à bières?

janine

Ouais, c'est les bières qui prennent toute la place dans le bac...

DJAÚSÐR

Bonjour, J'ai découvert votre blog suite à un tweet de Boulet et là je viens de tout lire :D c'est trop bien. Bravo ! C'est génial de découvrir tous ces concepts !

Thomas

Merci beaucoup :)

janine

Je trouve intéressant que la question des soufis porte sur les mots et pas sur ce qui les motive ou sur la personne qui les exprime : les mots sont-ils bienveillants ? Je suppose que "les mots" est à entendre comme "ce qui est dit", bien sûr (et pas le choix des mots employés). Sur la colère (mais aussi sur la violence en général), son utilité ou son caractère parfois stérile, puisque je ne suis pas philosophe, j'aurais tendance à lire ce que dit Henri Laborit (bien vulgarisé dans "Mon oncle d'Amérique", par Alain Resnais) sur le sujet.

Jean-No

Peut-être que le fait de lier les mots à une "intention" , à quelque chose qui les précède, voire à une identité (ce qui nous semble plus ou moins évident) est en fait une pensée très située et datée ? Ou alors c'est une façon poétique de dire les choses, une figure de style (comme une métonymie). Pour Henri Laborit, tu penses à l'expérience avec les rats qui se rendent malades quand ils n'évacuent pas? J'ai fait une BD là-dessus :) http://janinebd.fr/mon-oncle-whitehead/

janine

Une difficulté du 3e critère est que des mots peuvent se vouloir bienveillants mais blesser, tout simplement parce qu'il est difficile de se mettre à la place de la personne qui les reçoit, qui n'a pas le même vécu que nous. Ainsi, on est plus facilement touché par ce que l'on a subi personnellement que par ce que l'on ne connaît qu'indirectement... On devrait sans doute ajouter une 4e règle: "tenter de se mettre à la place de l'interlocuteur pour comprendre comment nos mots seront perçus". Une difficulté de l'exercice est que l'on ne connaît pas forcément son vécu, ses blessures secrètes, etc., et que les gens n'ont pas forcément envie de les étaler! (Pour donner un exemple concret: on ne discute pas de la même façon de sécurité automobile avec une personne qui a perdu plusieurs membres de sa famille dans un accident. Mais ça, vous ne le savez pas forcément.) Il est cependant difficile de se mettre toujours dans le "pire cas". Il doit y avoir une règle du type "pour tout sujet de conversation, il existe une personne dans le monde qui le trouvera pénible pour raisons personnelles"...

DM

Un exemple de comment on peut aborder un sujet pénible sans le vouloir. Nous parlions du Japon et j'ai abordé les temples bouddhistes. On pourrait penser que c'est un sujet parfaitement anodin. Sauf que j'ai une amie dont un membre de la famille s'est engagé dans une secte "bouddhiste" et qui donc trouve pénible tout ce qui tourne autour du bouddhisme.

DM

Bonjour Janine (ça fait commentaire de vieux) J'aime beaucoup cet article et je n'ai lu qu'en surface les réponses (désolé mesdames messieurs je déteste lire des commentaires) mais j'aimerais bien contribuer. Pour conclure sur les Misérables, déjà, la soeur Simplice est réputée dans toute la ville car jamais de sa vie elle n'a menti. On la voit du reste avant l'anecdote dont on parle ici cacher un peu des trucs par omission mais bon comme de toute façon dieu existe pas on s'en fout et merde j'ai dévié... Bref ! Lorsque ATTENTION SPOILS si tu n'as pas lu les Misérables ce serait dommage de se gâcher le plaisir et... Mais. Faut lire les Misérables ! Donc. Lorsque Jean Valjean mh... Est recherché par Javert, il se cache dans sa chambre gardée par cette dite soeur. Quand Javert débarque, il demande à la soeur si elle est seule. Jean valjean est mort de trouille. Et là coup de théâtre Simplice dit oui. Bim. Javert, fan de dieu au moins autant que de l'ordre, se barre. Ici, Simplice use de ce qui pour Hugo est plus important que la vérité, (je suppose qu'en cela il s'éloigne de Kant mais je connais pas Kant donc bon) à savoir... *roulement de Tambour* l'intégrité. L'intégrité, ce serait un peu à la vérité ce que la société est à la nature. Moins originelle, "pure", mais plus juste et plus humain. La vérité, concept qui même après cette note sur laquelle je reviendrais, reste un truc un peu flou, reste difficile à ériger comme base de lien social. L'intégrité c'est suivre, en tout, le chemin que l'on s'est tracé et que l'on juge juste. Après oui, faut bien juger dès le départ sinon on fait juste de la merde toute sa vie avec le sourire. Mais Hugo aime bien cette idée. Son truc c'est ce qui est juste. Alors il préfère voir un royaliste vendéen qui meurt pour ses idées qu'un républicain sympa qui n'est pas carré dans ses positions. Bref. Voilà pour Hugo. Ensuite. J'aimerais bien savoir ce que toi tu en penses, du coup, de tout ça. Et pour terminer, cet article est parfait, ce blog est parfait, j'aimerais pouvoir faire un blog aussi cool et m'y connaître en philo (mode attention whore activated). C'est mon deuxième blog préféré de l'univers (j'aime les listes) et continue s'il te plaît parce que j'apprends pleins de choses. Merci.

Grégoire

Merci pour ce commentaire, Grégoire (pour les précisions sur Hugo ET pour les gentillesses!). Pour l'intégrité, c'est un idéal séduisant, mais je ne peux m'empêcher de me demander jusqu'à quel point, définie ainsi, elle est incompatible avec le doute, alors que le doute est indispensable à la remise en question, à la réflexivité, à la philosophie... Je crois que dans cet inconfort il y a tout le problème du grand écart entre, d'une part, le questionnement permanent de la recherche, de la science, le jugement qu'on suspend et un certain scepticisme, et d'autre part, l'urgence de l'action, le fait qu'il faille prendre des décisions parfois tout de suite, que l'agir n'attend pas. Descartes en parle pas mal, de ça: j'aimerais pouvoir analyser pendant des années pour être sûr.e d'être dans la vérité, j'aimerais pouvoir ne pas me prononcer tant que je ne suis pas certain.e, et pourtant, parfois il faut agir ici et maintenant (ça me rappelle un peu les frictions qu'il y a parfois entre le monde universitaire et le monde militant). Après, Descartes forge une notion, la "générosité", qui ressemble peut-être un peu à l'intégrité de Hugo : "la vraie générosité, qui fait qu’un homme s’estime au plus haut point qu’il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu’il connaît qu’il n’y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour ce qu’il en use bien ou mal, et partie en ce qu’il sent en soi-même une ferme et constante résolution d’en bien user, c’est-à-dire de ne manquer jamais de volonté pour entreprendre et exécuter toutes les choses qu’il jugera être les meilleures".

janine

Merci pour tes dessins qui permettent de réfléchir agréablement à des sujets intelligents (une autre démonstration de l'importance de la forme pour exprimer le fond) ! Je n'avais encore jamais entendu parler d'Audre Lorde, mais son point de vue gagne à être connu. Un peu de variété de références comme sur ce blog est toujours appréciable :)

Nicolas

Bravo pour cette note que j'ai trouvé très instructrice et bienveillante. Je découvre seulement ce blog grâce à un message sur le tumblr egalitariste et je suis assez enthousiaste sur ce que je découvre. Concernant la métaphore des trois portes, que je n'avais jamais entendue, elle me rappelle celle des trois tamis de Socrate : (http://fr.wikipedia.org/wiki/Tamis#Les_trois_tamis_de_Socrate) . Des propos devant réussir à traverser les tamis de la vérité, la bonté et la nécessité avant d'être pronnoncés. Je me demande comment ces deux versions se sont influencées ou si elles sont apparues indépendamment. Dans tous les cas, l'influence du philosophe grec a été assez importante en occident, cependant cette partie de son discours n'a pas été retenu, ce que je trouve plutôt regrettable. Vive la bienveillance

Coralie

La vérité est un cheval fou qui galope au delà de l'horizon ....................

Stéphanie .....................